CONSTRUIRE ET VIVRE ENSEMBLE,
UN ÉTAT D’ESPRIT

Une coopérative centenaire au service du logement social

De l’utopie de la cité-jardin au grand projet urbain amené à redessiner le périmètre Vieusseux-Villars-Franchises, revivez les grandes étapes qui ont jalonné le premier siècle d’existence de la Société Coopérative d’Habitation Genève et découvrez les personnalités et les anecdotes qui ont façonné son histoire.

1919
1927

Faire quelque chose contre la crise du logement

Au sortir de la Première Guerre mondiale, la crise du logement est endémique à Genève. S’ajoute à cela la multiplication des conflits sociaux qui donneront naissance à de nombreuses revendications populaires : semaine de 48h, assurance vieillesse, droit de vote pour les femmes, création de logements sociaux. Les conditions sont posées. Pour apaiser les esprits après la grève générale de novembre 1918, les autorités fédérales et cantonales s’engagent à octroyer des prêts hypothécaires à taux préférentiels. La perspective d’un financement public précipite partout en Suisse la création de coopératives d’habitation.

1919

Camille Martin, premier Président de la SCHG

Avec Charles Burklin, Camille Martin (1877-1928) est l’une des grandes figures fondatrices de la SCHG. Présent dès les premières discussions, cet architecte de formation et urbaniste éminent présidera la Coopérative dès sa fondation. Il conservera cette fonction jusqu’à sa mort. Dévoué à la cause de l’amélioration du logement, il dirigera dès 1920 le Bureau du plan d’extension, premier service cantonal d’urbanisme. Son influence sur le développement de la ville de Genève sera honorée puisqu’une rue porte son nom depuis 1988.

1919

Fondation de la SCHG

Née de la volonté de résoudre les problèmes du logement de la classe ouvrière genevoise, la Société Coopérative d’Habitation Genève (SCHG) est fondée par un groupe d’ouvriers, de syndicalistes, de promoteurs et de philanthropes, dont les familles Pictet et Piccard, fabricants des automobiles Pic-Pic. Le but : mettre à la disposition de ses sociétaires et de leur famille des logements à des conditions favorables.

1920

Cité-jardin d’Aïre – De l’utopie à la réalité

Sur le modèle des cités-jardins, introduites en Angleterre et en Allemagne, un projet de 500 logements économiques, dotés de jardins potagers individuels, se développe pour venir occuper 28 hectares situés à Aïre. Redimensionné à 120 maisonnettes sur quatre hectares acquis par la SCHG auprès des Ateliers Piccard, Pictet & Cie, le projet voit le jour en trois phases (1920-1921, 1922-1923, 1925-1927) sous la houlette de l’architecte Arnold Hoechel.

1921

Les premières maisonnettes sortent de terre

En l’espace de 11 mois, 52 premières maisonnettes contiguës sortent de terre au chemin des Sports : 32 maisons de 3 pièces et 20 maisons de 6 pièces. La présence d’une salle de bain et d’une buanderie dans chaque unité d’habitation constitue les attraits majeurs de ces réalisations. Sans compter le jardinet qui prolonge chaque demeure. D’une surface de 300 à 350 m2, il est équipé d’un hangar et planté d’un arbre fruitier, choisi par le sociétaire.

1923

COOP ouvre un premier magasin à la Cité-jardin d’Aïre

Un lien naturel unit les entreprises formées sur le modèle coopératif. Ceci explique en partie la présence de la Société coopérative suisse de consommation (COOP) qui inaugure, à deux pas des nouvelles constructions de la SCHG, un magasin d’alimentation à la Cité-jardin d’Aïre.

1923

Cité-jardin d’Aïre – Une deuxième étape rondement menée grâce aux subsides

Les travaux de la deuxième étape débutent en mai 1922 pour s’achever en juillet 1923 avec 38 nouvelles maisonnettes contiguës de 4 pièces, sises au chemin des Sports et à l’avenue d’Aïre. Un projet qui n’aurait pu être réalisé, comme la première étape, sans subsides fédéraux et cantonaux. La reprise économique observée cette même année mettra toutefois fin pour un temps aux aides financières des autorités.

1927

Cité-jardin d’Aïre – Des villas contiguës aux villas jumelles

La largeur relativement réduite de la dernière parcelle force la SCHG à imaginer des villas jumelles plutôt que contiguës disposées en quinconce. Les 30 nouvelles maisons de 4 pièces sont construites comme les autres sur deux étages. Portant le total du parc immobilier à 120 logements, cette dernière phase de construction réalisée sans subsides prouve que le problème du logement peut être résolu sous forme collective, même s’il demeure difficile de construire des logements à loyers modérés sans aide de l’État.

1927

Une nouvelle voie baptisée Chemin de l’Essor

Lors de la création des dernières habitations à Aïre, une nouvelle voie est créée entre les maisons jumelles et baptisée le chemin de l’Essor, car c’est bien sous ce signe que la Coopérative entend poursuivre son action.

1928
1938

L’aventure de Vieusseux commence

Après la guerre et les difficultés économiques, Genève reprend sa marche vers la modernisation. À la fin des années 20, la ville est entrée en effet dans une ère de transformation radicale : percement et élargissement des rues, assainissement, démolition, reconstruction. C’est dans ce contexte que la SCHG intervient avec un deuxième projet d’envergure, Cité Vieusseux, grâce à l’acquisition d’un terrain de 40'000 m2 aux limites de la ville, bien desservi par les transports publics et situé non loin de l’importante zone industrielle des Charmilles qui verra au fil des générations de nombreux sociétaires de la SCHG travailler pour ses entreprises. Mais cette embellie sera de courte durée. La grande dépression de 1929 touchera la Suisse dès le début des années 30, ce qui aura pour effet de ralentir l’élan de transformation mis en œuvre dans la ville.

1930

Charles Burklin, nouveau Président de la SCHG

Homme politique socialiste genevois et syndicaliste très actif, Charles Burklin (1881-1957) milite dès la sortie de la guerre pour un soutien plus grand de l’État en faveur du logement pour les plus défavorisés. Associé dès l’origine à la fondation de la SCHG, il succède à Camille Martin en tant que Président du Conseil d’administration après deux ans de vacance suite au décès de ce dernier. Il occupera ce poste de 1930 à 1952.

1931

Cité Vieusseux – Un concept architectural avant-gardiste

Dessinée par Maurice Braillard en étroite collaboration avec plusieurs architectes, Cité Vieusseux est le premier ensemble de Suisse romande construit selon le concept de l’habitat minimum. Le complexe édifié par la SCHG entre 1930 et 1931 comprend 245 logements pour bas revenus. Grande nouveauté de ce plan, l’organisation centralisée d’un chauffage à distance et la création dans le même bâtiment d’une buanderie collective et des bureaux de l’administration du quartier. Un projet avant-gardiste pour l’époque, aussi bien au niveau de sa conception technique que de sa projection humaniste.

1931

Faire la classe à la maison

Les autorités ayant trop tardé à décider de la construction d’un groupe scolaire à Vieusseux, deux appartements sont affectés à l’accueil de classes enfantine et préparatoire lors de l’arrivée des premiers habitants dans le nouveau quartier. Cette situation durera jusqu’en 1938, date à laquelle les enfants de Vieusseux seront invités à fréquenter l’école des Crêts.

1931

La FLPAI et la SCHG : une longue histoire d’amour

L’histoire de la Cité Vieusseux est indissociable de celle de la Fondation pour personnes âgées et isolées (FLPAI) créée en 1930. Son expérience de « logements pour la vieillesse », avec ses 165 appartements construits à l’intention exclusive des personnes âgées sur un terrain cédé par la SCHG, constitue une initiative sans précédent à Genève.

1933

La première femme pasteure de Suisse à Vieusseux

Fille de pasteur, licenciée en théologie par l’Université de Genève en 1929, Marcelle Bard est la première femme à être consacrée pasteure en Suisse. Elle obtient en 1933 son ministère dans la paroisse de la Servette. Elle travaillera dans ce cadre pour les malades et les défavorisés des nouveaux quartiers de Genève, dont Cité Vieusseux.

1933

Une crèche dans un appartement

Pour répondre aux besoins des habitants de Cité Vieusseux, une crèche est installée dans l’un des bâtiments du complexe avec un local attenant pour les consultations médicales. Celle-ci bénéficiera dès son ouverture d’une subvention du Conseil municipal.

1939
1949

Entre mobilisation générale et subventions fédérales

Si les années 30 ont été très difficiles pour la SCHG, les périodes de guerre et d’après-guerre n’ont guère aidé à améliorer sa situation économique. De plus, Genève se retrouve dès 1945 dans une situation de pénurie de logements à bon marché et les prix de la construction ont quasiment doublé depuis 1939. Les autorités fédérales ne tardent toutefois pas à prendre des mesures en prévoyant dès la fin du conflit mondial l’octroi de subventions à la construction de logements. Le Canton suit en 1946 avec un arrêté accordant des subventions et des prêts à des associations ou institutions d’utilité publique. Une décision bénéfique pour la SCHG qui s’engage à réviser ses statuts avant de se lancer dans une nouvelle aventure : la construction des Cités Villars et Franchises.

1939

Des jardins potagers pour suppléer au rationnement

Pendant la Seconde Guerre mondiale, face aux difficultés d’approvisionnement dues au blocage des importations, la SCHG morcèle et équipe les parcelles des futures Cités Villars et Franchises pour y aménager des jardins potagers. Répartis entre sociétaires, leur culture permet aux familles d’obtenir un complément en fruits et légumes bienvenu pour améliorer l’ordinaire en cette période difficile. On est même autorisé à y élever des lapins.

1947

Villars I – Une nouvelle Cité voit le jour

Située le long de la route de Meyrin à côté des premières réalisations de Cité Vieusseux, la construction de Cité Villars sera réalisée en deux étapes par l’architecte Ernest Martin, neveu de Camille Martin, dont le projet respecte le plan d’ensemble établi par Maurice Braillard en 1930. Les quatre premiers immeubles de Cité Villars comprennent 96 logements. Leur financement est assuré à 45 % par des subventions publiques.

1949

Franchises – Agir vite pour obtenir des subventions

En dehors du périmètre destiné à Cité Villars I, la SCHG ne dispose plus en 1947 de terrains propres, mais obtient un droit de superficie de la Ville de Genève pour réaliser de nouveaux immeubles sur le modèle de Cité Villars. Les 72 logements de Cité Franchises bénéficieront de subventions in extremis, la cérémonie du premier coup de pioche ayant été organisée le 23 décembre 1947, huit jours avant que n’entre en vigueur, le 1er janvier 1948, une réduction drastique des aides fédérales. Après quelques tribulations administratives, les premiers locataires pourront finalement prendre possession de leurs murs en mars 1949.

1949

Création de l’Association des intérêts de Vieusseux-Villars-Franchises

Alors que l’action de la SCHG revêtait depuis sa fondation un caractère presque exclusivement social, on assiste avec les nouveaux arrivants, notamment ceux de Villars et Franchises, à une implication plus grande des sociétaires dans la vie de la Coopérative. La création de l’Association des intérêts de Vieusseux-Villars-Franchises en est la meilleure preuve. A noter également que, dès 1951, des sociétaires de chaque cité font leur entrée au Conseil d’administration de la SCHG.

1950
1959

Une nouvelle génération aux commandes

La réalisation des trois nouvelles cités clôt la première partie de l’histoire de la SCHG. Les années 50 voient le passage de témoin entre la génération des pionniers – Charles Bucklin décède en 1957 – et celle des reconstructeurs. Si aucun projet ne voit le jour pendant cette décennie qui ouvre la période de prospérité des Trente glorieuses, on assiste néanmoins à la naissance d’un phénomène nouveau : l’avènement de l’esprit sociétaire. Ces quelques dix années permettront également la mise en place des conditions nécessaires au développement futur de la SCHG.

1950

Villars II – Une opportunité à saisir

Pendant la construction de Cité Franchises en 1949, la SCHG acquiert une parcelle de 12'000 m2 située au nord de Vieusseux dans le prolongement de Villars I. Certes les subventions fédérales ne représentent alors plus que 10 % du prix de construction, mais l’affaire se conclut. Les 93 logements projetés par Ernest Martin sont achevés en 1950.

1950

FC City – Un club de foot naît dans les trois Cités

Après avoir manifesté dans la rue pour obtenir la création d’un terrain de foot sur les parcelles de la SCHG, quelques habitants des trois Cités – Vieusseux, Villars et Franchises – fondent le FC City, un club de football qui fut sacré plusieurs fois champion genevois et longtemps sociétaire de 2e ligue. Les « Blanc et Bleu » qui ont effectué leurs débuts sur un terrain de Cointrin, mis à disposition par la Ville de Genève, se déplaceront ensuite vers le Bois-des-Frères où ils jouent toujours aujourd’hui.

1951

L’école enfantine enfin construite

Depuis la sortie de la guerre, ce sont près de 250 nouvelles familles qui viennent s’installer dans les nouveaux immeubles de Villars et Franchises. Le besoin de crèches, de garderies et d’écoles se fait de plus en plus sentir. Sous l’impulsion de l’Association des intérêts de Vieusseux, Villars et Franchises et du Comité de direction de la SCHG, une école enfantine sera enfin construite sur le terrain des Franchises d’après les plans d’Ernest Martin.

1952

François Picot, nouveau Président de la SCHG

L’arrivée de François Picot à la tête du Conseil d’administration de la SCHG en 1952 a pu sembler en son temps étonnante. Juriste de formation, homme politique libéral issu des rangs d’une famille bourgeoise, il apparaît très éloigné des préoccupations de la Coopérative. Et pourtant, pendant toute sa carrière politique et jusqu’à la fin de son mandat à la SCHG en 1970, il n’aura de cesse d’établir un dialogue constructif et une coopération sans arrière-pensée avec les diverses tendances de la gauche.

1957

La loi Dupont

Les années 50 sonnent le glas des subventions fédérales, mais les lois de 1955 et 1957 promulguées par le Conseiller d’État Émile Dupont, à la tête des départements du commerce et de l’industrie puis des finances, vont changer la donne puisqu’elles inaugurent un vaste programme de construction de logements sociaux à Genève. Une action qui fait de cet homme politique le père des HLM genevois.

1960
1967

Les Frères Honegger et la première reconstruction d’Aïre

Dans un contexte de grave crise du logement, les discussions vont bon train au sein de la SCHG pour savoir s’il faut se développer ailleurs ou démolir pour mieux reconstruire. Après l’abandon de plusieurs projets d’expansion, la Coopérative décide dès 1959 de se concentrer sur la cité-jardin d’Aïre. Celle-ci représentait en effet une « occupation trop luxueuse du terrain », difficilement conciliable avec la situation de pénurie de logements à bon marché à laquelle Genève faisait face dans les années 60. Le projet est confié aux Frères Honegger qui ont marqué le paysage architectural genevois avec leur concept de construction alliant le modulaire au préfabriqué. Une approche qui favorisait la réalisation d’immeubles clé en main à des coûts défiant toute concurrence.

1961

Cité Nouvel Aïre – 176 nouveaux logements à la rue Camille-Martin

Pour faire place à la Cité Nouvel Aïre, 58 maisonnettes réalisées à l’époque par Arnold Hoeschel sont détruites pour être remplacées par de nouveaux édifices. Le projet, qui ne s’est pas fait sans la contestation des sociétaires attachés à leur maison et surtout à leur jardin, sera réalisé en deux étapes. Il prévoit l’érection de deux blocs de neuf niveaux, l’un à la rue Camille-Martin 1-17 et l’autre au chemin des Sports 2-16.

1965

Cité Nouvel Aïre – 168 logements au chemin des Sports 2 à 16

L’achèvement du second immeuble de huit étages au chemin des Sports marque la fin du premier projet de démolition-reconstruction de la SCHG. La Cité Nouvel Aïre est née avec une meilleure occupation du terrain qui permet d’abriter désormais six fois plus de ménages. Les locataires des maisonnettes disparues sont relogés et nombreux sont les habitants des Cités voisines séduits par l’espace et le confort des nouveaux appartements.

1966

Un centre commercial flambant neuf

Confiée à Ernest Martin, la réalisation du nouveau centre commercial prévu dans les plans de la Cité Nouvel Aïre est effective en 1966. Loué à la Coop, il représente avec ses 1’200 m2 un atout supplémentaire pour les habitants de ce nouveau quartier.

1967

Un champion de la Petite Reine

Avec la pratique croissante du vélo, de nombreux clubs voient le jour à Genève, dont la Pédale des Eaux-Vives (PEV) à laquelle adhèrent plusieurs jeunes de Vieusseux. Le plus célèbre d’entre eux, René Binggeli passe professionnel en 1962 et participe à plusieurs Tours de France et d’Italie. Sa plus belle victoire : la 22e étape du Tour de France 1967, entre Fontainebleau et Versailles, juste avant le contre-la-montre final organisé le même jour pour rallier Paris et gagné par Raymond Poulidor.

1968
1990

Cité Nouveau-Vieusseux : un chantier de longue haleine

Deuxième grand périmètre d’intervention de la SCHG après le quartier d’Aïre, la Cité Vieusseux émerge de terre dans les années trente. Quelques décennies plus tard, il faut tout refaire. Dans le cadre de cette restructuration réalisée sur une vingtaine d’années, de nombreux prolongements de l’habitat ont été prévus – places de jeu et de sport, salles de réunion, garderie d’enfants, buanderie collective – et une importance toute particulière a été accordée aux espaces verts. Autres points forts de la nouvelle Cité, la réalisation d’une nouvelle centrale thermique ainsi que l’absence totale de circulation motorisée en surface.

1968

Un projet en six étapes

Entre les premières esquisses du projet et le premier coup de pioche le 1er mars 1968, il ne s’est pas écoulé quatre ans, ce qui est relativement court vu l’ampleur du projet. La réalisation de l’ensemble sera beaucoup plus longue. Le processus est étagé en six phases. Il s’agit de ne pas tout démolir en même temps, mais d’avancer par étape en construisant les bâtiments au fur et à mesure que l’on rase les six anciennes barres d’immeubles. Première des réalisations, la chaufferie est mise en service en octobre 1968.

1970

Henri Delaraye, nouveau Président de la SCHG

Après un apprentissage d’employé de commerce aux Ateliers de Sécheron, Henri Delaraye effectue ses débuts en tant que comptable à la Société générale de surveillance, la Caisse de compensation AVS puis une régie de la place avant de rejoindre la SCHG. Il poursuivra en parallèle une belle carrière qui le conduira notamment à la tête de la Banque hypothécaire du canton de Genève, future Banque Cantonale de Genève. Directeur de la Coopérative de 1958 à 1960, membre du Comité de direction et du Conseil d’administration de 1960 à 1980, il sera porté à la présidence des plus hautes instances de la SCHG en 1970 pour une période de dix ans.

1971

Une nouvelle école enfantine voit le jour

La SCHG n’a cette fois-ci pas attendu pour réaliser des infrastructures adaptées au nombre d’habitants de son quartier. La nouvelle école enfantine achevée en 1971 fait partie des premiers bâtiments réalisés dans le cadre de la restructuration globale de Vieusseux.

1974

Mise en service de 384 nouveaux logements à Vieusseux

Particulièrement vétustes, les bâtiments dessinés dans les années trente par Maurice Braillard disparaissent petit à petit pour céder la place à de grandes barres d’immeubles. Cité Vieusseux 1 à 7, 2 à 6 et 11 à 21 sortent ainsi de terre avec à la clé 384 nouveaux logements destinés en priorité aux locataires qui habitaient les immeubles démolis de Vieusseux 30-36 et 40-46.

1978

Vieusseux poursuit sa mue avec 150 nouveaux logements

Le chantier du nouveau Vieusseux se poursuit avec la mise en service au cours de l’année 1978 de 150 nouveaux logements à Vieusseux 16 et 18, une tour d’une quinzaine d’étages.

1978

L’esplanade de Vieusseux 9

Prévu dès les premières esquisses datant de 1964-1965, le projet d’espace commercial couvert par une esplanade, avec supermarché, station-service et boutiques, subit de nombreuses modifications avant de voir le jour. En cause, une masse critique de clients insuffisante pour faire vivre les commerces. Certains locaux seront finalement loués à l’Etat et les autres surfaces à un petit commerce d’alimentation, un café-restaurant et des entreprises artisanales et de service.

1981

Claude Empeyta, nouveau Président de la SCHG

Juriste et avocat de formation, directeur de la Banque Scandinave et maire libéral de la commune de Chênes-Bougeries, Claude Empeyta prend la tête du Conseil d’administration de la SCHG en 1981 après avoir été pendant plus de 10 ans membre de son Comité de direction. C’est à lui que l’on doit l’installation du premier téléréseau à Vieusseux. Conciliant, à l’écoute, Claude Empeyta s’inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs : une personnalité aux couleurs libérales mais dotée d’une sensibilité aux problématiques portées par la gauche.

1983

La FLPAI s’offre une cure de jouvence

Voisine du chantier de Vieusseux, la Fondation pour personnes âgées et isolées (FLPAI) décide elle aussi de rajeunir son parc de logements. Elle s’entoure des mêmes architectes que la SCHG et collabore étroitement avec la Coopérative pour développer son projet. Les travaux de la nouvelle Cité Vieillesse commencent en 1983 pour s’achever en 1988. Ils comprennent une pension de 60 chambres avec une infirmerie de 12 lits, un restaurant pour 100 personnes, des salles communes et une cafétéria ainsi que 170 appartements.

1990

Fin de chantier avec l’édification de Vieusseux 12

Avec la mise en service des 69 derniers logements prévus par le plan des Frères Honegger et d’Ernest Martin, la première métamorphose de Cité Vieusseux s’achève. Dans l’ensemble, les objectifs que la Coopérative s’était fixés sont atteints. Vieusseux héberge désormais quelque 600 familles, anciennes et nouvelles, dans des appartements répondant au confort moderne. Les véhicules sont relégués en sous-sol, permettant ainsi aux habitants de jouir d’un cadre de verdure exceptionnel.

1991
1999

Pour en finir avec la Cité Nouvel Aïre

Après Cité Vieusseux, c’est au tour de la Cité-jardin d’Aïre d’entamer une seconde phase de démolition-reconstruction. Toutefois, et malgré le besoin croissant d’appartements bon marché à Genève, de vives réactions se font jour contre la « bétonnite » et d’importantes mobilisations s’organisent en vue de protéger ce patrimoine architectural. A la suite de longs pourparlers avec les autorités et d’un référendum lancé par les opposants au projet, l’autorisation de construire est finalement délivrée le 14 février 1990. Trente-huit maisonnettes seront démolies et huit conservées à titre de mémoire collective.

1992

Cité Nouvel Aïre – La rue Camille-Martin accueille 68 nouveaux logements

Appelée projet Sports-Essor, la deuxième phase de modernisation de la vieille Cité-jardin d’Aïre fait partie d’un vaste programme d’urbanisation décidé en 1973 déjà. Il ne se fera pas bien sûr sans une grande réticence de la part des sociétaires-locataires habitant les maisonnettes qu’ils souhaitent voir patrimonialisées. Après plusieurs discussions, projets, contre-projets et tensions, le chantier de la rue Camille-Martin 23 à 31 débute. Les immeubles de trois étages sur rez-de-chaussée seront achevés en 1992 pour accueillir leurs nouveaux habitants.

1994

René Gay, nouveau Président de la SCHG

Entré au service de la SCHG en 1963 en qualité de directeur, René Gay a été l’artisan de l’essor de la Coopérative et de son expansion. On lui doit notamment la conduite de la reconstruction de Cité Nouvel Aïre et de Vieusseux. Après trente années passées au service de l’opérationnel, il devenait un candidat naturel pour la présidence du Conseil d’administration qu’il occupera de 1994 à 2000.

1995

Cité Nouvel Aïre – Fin du projet Sports-Essor avec à la clé 148 nouveaux logements

Le projet Sports-Essor s’achève en 1995 avec la construction de 148 nouveaux logements à la promenade Jean-Treina 1 à 14 dans la continuité des constructions déjà réalisées à la rue Camille-Martin. L’ensemble bénéficie de prolongements de l’habitat de qualité dont un parc public de 2'200 m2, ainsi que 52 jardins individuels.

1999

Servette FC – Champion suisse de football

Champion suisse à 17 reprises, le club genevois fête son dernier sacre en 1999 sous la direction d’un entraîneur qui a grandi dans les murs de Cité Vieusseux : Gérard Castella. Ancien joueur de ligue nationale, il aura avec son frère Gilbert, également professionnel du ballon rond, fait rêver de nombreux enfants de sociétaires, mais surtout suscité de nombreuses vocations.

2000
2010

La SCHG sort de son périmètre historique

Au tournant du siècle, la SCHG s’engage dans des projets plus ponctuels, tous entrepris en dehors de ses deux quartiers historiques que sont Vieusseux et Aïre. Une période placée sous le signe de l’expérimentation, notamment en matière de chauffage, la Coopérative prenant conscience de l’importance à accorder aux économies d’énergie. Pendant cette décennie, la SCHG construira sept nouveaux immeubles, notamment à Onex, à Carouge et au Grand-Saconnex, portant son parc de logement à 1’629 appartements.

2000

Albert Knechtli, nouveau Président de la SCHG

Fils de sociétaires de la première heure, Albert Knechtli a non seulement mis ses pas dans ceux de sa famille en passant la plus grande partie de sa vie au sein de la Coopérative, mais a également servi, comme son père Henri, le Conseil d’administration de la SCHG, pendant près de 16 ans en tant que Président, et presque 50 comme administrateur. Durant sa présidence, il formera avec Jean-Pierre Chappuis, nommé directeur de la SCHG en 2000, un tandem qui marquera le développement de la Coopérative.

2000

Un immeuble de catégorie HM à la rue Ernest-Pictet

A deux pas du grand ensemble Vieusseux-Villars-Franchises, la Coopérative érige un nouveau bâtiment de catégorie HM, rue Ernest-Pictet 31-33. Un avantage pour les habitants de ces 26 nouveaux logements puisqu’ils bénéficient d’une subvention personnalisée en fonction de leur situation financière.

2000

Les premiers pas de la SCHG à Onex

Première phase d’un projet comprenant la réalisation de deux bâtiments à Onex, l’immeuble édifié par la Coopérative à la rue de Bandol 3 à 9bis marque une étape décisive dans le développement de la SCHG puisque cette construction est la première à être réalisée en dehors de ses deux périmètres historiques : Vieusseux et Aïre. L’objet comprend 47 logements exploités sous le régime HM.

2001

Onex – un deuxième bâtiment, chemin Victor-Duret

Suivant de près la construction du bâtiment de la rue de Bandol et leur faisant face, les 22 logements réalisés au Chemin Victor-Duret 42 à 46 par la SCHG sont mis en exploitation sous le régime HM au printemps 2001. Réalisés par le même bureau d’architecte, Grivel & Cie, les deux immeubles onésiens partagent une unité de style.

2004

Grand-Saconnex – Un droit de superficie à la rue Sonnex

Étudiés dès 1964, les premiers projets d’aménagement du quartier du Pommier au Grand-Saconnex ont conduit en 1997 à l’adoption d’un plan localisé de quartier dans lequel s’intègrent les immeubles de la rue Sonnex 13 ainsi que 30 à 32 dont la SCHG, bénéficiant d’un droit de superficie octroyé par l’État, a assuré la maîtrise d’ouvrage. Premier des deux bâtiments édifiés par la Coopérative, Sonnex 13, comprend 25 logements de type HM. A noter que l’immeuble comprend également une crèche parmi les activités développées au rez-de-chaussée.

2005

Les maisonnettes de la Cité-jardin d’Aïre classées

En 2005, les dernières villas mitoyennes situées aux chemins de l’Essor 1 à 31 et des Sport 1 à 11 ont été classées « valeur patrimoniale » par l’État de Genève, faisant ainsi obstacle au projet de la SCHG de construire la « cité-jardin du 21e siècle ». La Coopérative entreprend alors de rénover et d’agrandir les maisonnettes. Au regard de la nouvelle loi cantonale sur l’énergie, chaque maison a été raccordée au réseau de gaz naturel et dotée de verres triplex dans les vérandas.

2006

Incursion en terres carougeoises avec 46 nouveaux logements

Bénéficiant d’un droit de superficie octroyé par le Canton de Genève via sa Fondation pour la promotion du logement bon marché et de l'habitat coopératif (FPLC), la SCHG inaugure en 2006 sa première construction à Carouge avec la mise en exploitation de 46 logements dans un bâtiment de catégorie HM à la rue de La-Tambourine 25 à 29.

2010

Grand-Saconnex – Deuxième réalisation à la rue Sonnex

Divisé en quatre secteurs, le périmètre du Pommier a vu se développer lors de la dernière décennie un projet d’urbanisation de grande envergure. En effet, la réalisation du nouveau quartier représente aujourd’hui une tranche de ville nouvelle dans la Commune du Grand-Saconnex. Réalisé lors de la dernière étape du plan localisé de quartier, le bâtiment de la rue Sonnex 30 à 32 a été achevé en 2010 et comprend 46 logements de type HM. Il est le premier immeuble d’habitation à Genève réalisé selon les critères « Minergie Plus ».

2011
2019

Avec de nouvelles réalisations d’envergure, la SCHG se projette dans le futur

Comme toute société constituée, l’histoire de la SCHG a connu des hauts et des bas. Mais à son centième anniversaire, elle peut se prévaloir d’avoir fait avancer la cause du logement social à Genève. Mieux, sa bonne santé lui permet d’envisager le futur avec sérénité. Avec près de 2'000 logements répartis dans 83 immeubles et plus de 2’200 sociétaires, la SCHG vit aujourd’hui une étape importante de son développement. Les grands projets qu’elle a lancés récemment devraient en effet venir enrichir son parc immobilier de plusieurs centaines de nouveaux logements et donner un nouveau visage à son quartier historique à l’horizon 2030.

2012

Mise en exploitation d’un bâtiment à la rue Edouard-Rod 4 a, b, c

En 2012, la SCHG accueille 42 nouveaux logements au sein de son parc immobilier. Situé à la rue Edouard-Rod, l’immeuble qui les abrite est réalisé par le bureau d’architectes Georges Chamot. De catégorie HM, il est également assorti des exigences liées aux logements d’utilité publique (LUP), de manière à créer un socle permanent d’habitations à caractère social, destinés aux personnes à revenu modeste.

2014

Villars-Vieusseux-Franchises : le projet du futur

Construites entre 1947 et 1990, les trois anciennes Cités historiques de la SCHG vont à nouveau faire l’objet d’une restructuration complète. En jeu, la création de 550 nouveaux logements à vocation sociale et une intégration urbanistique complexe. Lauréat du concours international lancé en 2012, le projet « Papillon » de l’atelier d’architectes Timothée Giorgis sera réalisé en plusieurs phases sur 15 ans.

2015

Quartier du Mervelet – 72 nouveaux logements à l'avenue de Joli-Mont

Grâce au droit de superficie accordé par le Canton, la SCHG exploite à l'avenue de Joli-Mont 7 à 11, 72 appartements HM-LUP depuis 2015. Ce nouvel immeuble à la façade originale imaginée par les architectes du groupe Nomos a pourtant été lent à se dessiner puisque les plans localisés de quartier, proposés par les autorités en 2004 déjà, ont été contestés, puis mis au défi par un référendum populaire. Le logement social est finalement sorti vainqueur des urnes et la SCHG a pu mener à bien son projet.

2015

LMI du Parc : une nouvelle manière d’habiter

Situé au chemin des Sports 74-80, en bordure du parc Gustave & Léonard Hentsch, nouveau poumon vert d’un quartier en pleine mutation, le bâtiment LMI du Parc, dont la SCHG est l’un des maîtres d’ouvrage, inaugure un nouveau concept d’habitat : les logements à mixité intégrée (LMI), une structure qui propose une cellule additionnelle indépendante avec entrée séparée, destinée à des activités sans nuisances. Sur les 120 appartements prévus, 24 d’entre eux seront réalisés sur ce modèle, le reste étant des logements HM.

2016

Jean-Marc Siegrist, nouveau Président de la SCHG

Juriste de formation, avocat inscrit au barreau de Genève et Associé de l’étude Siegrist & Lazzarotto, Jean-Marc Siegrist a succédé à Albert Knechtli fin 2016 à la présidence du Conseil d’administration de la SCHG. Ses compétences unanimement reconnues en droit immobilier, en droit du bail et en droit de la construction et de l’aménagement, vont soutenir les prochains développements de la Coopérative, en particulier dans la conduite de ses grands projets.

2017

Le Conservatoire populaire, premier locataire de Vieusseux 23 à 27

Créé en 1932 sous le nom d’École sociale de musique, le Conservatoire populaire est présent dans les murs de Vieusseux depuis 1981, afin d’offrir aux classes défavorisées la possibilité d’entreprendre des études en musique, danse et théâtre. Si l’institution occupait déjà en 2006 près de 500m2 à Vieusseux 18, la rentrée 2017 annonce cette fois un nouvel essor pour l’institution. En effet, en devenant le premier locataire à entrer dans la nouvelle réalisation de la SCHG, Vieusseux 23 à 27, le Conservatoire bénéficie désormais de nouveaux locaux parfaitement adaptés au développement de ses activités musicales.

2017

Opération Vernets

La métamorphose du périmètre de la Caserne des Vernets marque une étape importante dans la transformation à plus large échelle de l’ensemble de la zone Praille-Acacias-Vernets, l’un des plus grands chantiers d’urbanisation du pays. Un projet auquel participe la SCHG avec différents partenaires publics et privés avec à la clé 180 nouveaux logements à ajouter à son parc immobilier à l’horizon 2022.

2018

Les 63 appartements de Vieusseux 23 à 27 mis en service

Le projet Vieusseux 23 à 27 ambitionne de terminer l’ensemble de la Cité Vieusseux, établi selon le plan d’urbanisme des Frères Honegger. Le bâtiment prend place en mitoyenneté du mur borgne de Vieusseux 21 et termine de ce fait la « canne de hockey Honegger ». Cette nouvelle construction annonce la grande mutation du quartier prévue dans le cadre du projet « Papillon » lancé en 2014. Sa mise en exploitation a eu lieu en janvier 2018.

2019

Un centenaire placé sous le signe de l’esprit sociétaire

La SCHG a fêté dignement l'événement de son 100e anniversaire le 29 juin 2019 en réunissant près de 1000 sociétaires venus de Carouge, d'Onex, du Grand-Saconnex, d'Aïre et... de Vieusseux autour d'un programme riche en festivités.  Elle se porte bien, en témoignent les nombreux développements et les grands projets qu’elle continue à mettre en œuvre avec enthousiasme.

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